Ça y est ? Vous allez vous lancer et créer votre entreprise ? Que vous soyez auto-entrepreneurs ou non, voici une série de conseils qui vous feront du bien.

Attention aux escroqueries qui visent les créateurs d’entreprises !

Le créateur d’entreprise est une cible privilégiée pour certaines arnaques. En voici quelques-unes :

  • Le Registre Européen des Sociétés vous somme de régler vos frais d’immatriculation pour 250 €.
  • Le Registre des Sociétés et des Indépendants vous impose une adhésion à 249 €.
  • Le Registre Commercial vous impose d’actualiser vos données, avec des petites lignes qui précisent 993 euros de cotisation annuelle.
  • Infos-Siret, Info-Kbis, RFI, Registre TVA Intracommunautaire, etc.

Vous remarquerez qu’il s’agit donc majoritairement de registres. Ces registres sont bidons pour la plupart, mais pas forcément. Toutefois, ils se présentent comme étant obligatoires, alors qu’ils sont purement facultatifs. Soyez vigilants, car de nouveaux registres du genre sont régulièrement créés.

Se pose donc la question de savoir : quelles sont les véritables dépenses obligatoires qu’induisent la création de mon entreprise ?

Lors de la formalité de création, vous versez les frais de greffe. Ensuite, vous recevrez par courrier la facture du journal d’annonces légales. Vérifiez bien qu’il s’agit du journal prévu. Pour le reste, inquiétez-vous ! Si nous travaillons ensemble, transmettez-nous les courriers pour lesquels vous avez des doutes. Nous vous indiquerons alors s’il s’agit d’un courrier officiel et nécessaire, ou non.

Ou créer mon entreprise ?

Le dossier de création de votre entreprise est à déposer au centre de formalités des entreprises (CFE). Mais lequel ? Voici une liste des éventuels CFE qui vous concernent : Chambre du Commerce et d’Industrie, Tribunal, Service des Impôts, Chambre des métiers, Chambre d’agriculture, URSSAF.

En Alsace-Moselle et dans les DROM, les services impôts des entreprises (SIE) continuent de traiter les formalités de certaines catégories (loueurs en meublé, certaines associations, sociétés en participation…)

Liste des organismes où créer une entreprise

Source : https://www.impots.gouv.fr/portail/professionnel/les-differents-cfe

Pour un auto-entrepreneur par exemple, la plupart des créations sont possibles sur le site des Urssaf : https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr/portail/accueil/creer-mon-auto-entreprise.html

Mais pas toutes. Vous souhaitez par exemple créer une activité de caviste en ligne ? C’est sur https://www.infogreffe.fr/ que cela se passe.

Soyez rassurés, en passant par notre cabinet vous avez l’assurance que ces choix ne soient plus votre problème : nous déposons directement pour vous la formalité en ligne, et assurons le contact avec le centre de formalité jusqu’à l’obtention de l’extrait K-bis. Votre dossier est entre de bonnes mains !

Ais-je besoin d’un expert-comptable ?

Si vous m’aviez demandé s’il est obligatoire, je vous répondrai qu’en théorie non. Mais si vous en avez besoin, croyez-moi, c’est autre chose.

Pour les auto et micro-entreprises, un expert-comptable ne vous changera peut-être pas tout de suite la vie. Il vous accompagne au quotidien en vous rassurant : c’est quoi ce courrier des impôts ? Que me demande le greffe ? Quelles sont mes obligations ? Quel tarif appliquer pour être rentable ? L’expert-comptable sait, et peut donc vous guider. Mais là où vous verrez une grande différence, c’est lorsque vous dépasserez le seuil de l’obligation de TVA. En 2021, dès lors que votre chiffre d’affaires dépasse 36 500 € de prestations de services ou 94 300 € pour les activités d’achat-vente, vous devez revoir un certain nombre d’obligations et appliquer les règles de la TVA. Comment ? Vous ne le saviez-pas ? Et bien, c’est pour ça qu’on est là.

Pour les professions libérales sous le régime de la déclaration contrôlée, l’expert-comptable est souvent vu comme une alternative. Votre principale obligation consiste en effet en une déclaration fiscale, et non en la présentation d’une comptabilité en bonne et due forme. Mais soyons sérieux, si je ne vous fais pas gagner mes honoraires en optimisations, en conseils et en temps, je vous les rembourse.

Pour les entreprises commerciales en revanche, là vous avez l’obligation de tenir une comptabilité régulière. Or, seul un expert-comptable peut tenir une comptabilité pour un autre. Vous avez donc le droit de tenir votre propre comptabilité ou d’engager un salarié pour le faire, mais même les PME de 50 salariés préfèrent généralement se faire accompagner par un expert-comptable. Méfiez-vous des logiciels en ligne qui vous proposent de tenir votre comptabilité en toute simplicité ; derrière la comptabilité se cache la fiscalité, et des règles bien nombreuses. La vraie simplicité, la vraie liberté, c’est de se faire aider.

Ais-je besoin d’un prévisionnel ?

Un prévisionnel c’est bien. Il est nécessaire pour demander un prêt à la banque. Et il vous sert de planning, de prévision et d’objectif. Avec lui vous savez quel chiffre d’affaires atteindre pour ne pas perdre d’argent. Vous pouvez savoir combien facturer par jour, où combien facturer par chantier. Mais il m’arrive en de rares cas de vous dire que vous n’en avez pas besoin : si vous avez l’ARE qui vous assure deux ans de rémunération, que votre activité est une prestation de service et que vous n’avez aucun investissement à faire, alors vous partez avec une tranquillité d’esprit qui fait qu’il s’avère plus sage d’économiser cette dépense. Mais dans les autres cas, voyez cela comme un investissement : savoir quel niveau d’activité vous devez atteindre pour votre minimum de rémunération, c’est important. Savoir quelles sont les dépenses à venir, c’est important. Et à partir d’un prévisionnel, nous pouvons ouvrir la voie vers des tableaux de bord particulièrement intéressants.

S’assurer ? Pour quoi faire ?

Tout d’abord, certaines assurances sont obligatoires.

L’assurance de responsabilité civile professionnelle pour commencer, est obligatoire dans certaines activités : professionnels de santé, du droit, du bâtiment, ou encore professions impliquant des véhicules à moteur par exemple. Mais dans tous les cas, elle est vivement recommandée.

Il existe d’autres types d’assurances. Celle des biens (bâtiments, matériels, stocks, parc automobile, etc.). Celle de l’activité que nous avons vue précédemment (dommages provoqués dans le cadre de votre activité). Ou encore celle des personnes (protection sociale, retraite, prévoyance, déplacements, etc.).

Nous vous conseillons vivement de souscrire à des prévoyances. C’est obligatoire pour vos salariés, selon la convention collective applicable. Mais ce n’est pas moins utile pour le dirigeant, qui lui aussi peut tomber de l’escalier et se casser un bras, ou faire un accident de voiture. L’assurance vous assure alors la prise en charge des frais, mais aussi un revenu. Voir la prise en charge des frais d’exploitation, dans certains cas.

Quelles obligations comptables et administratives pour les auto-entrepreneurs ?

Vous devez tenir un livre des recettes encaissées, et éventuellement un registre des achats selon votre activité. Vous devez également détenir un compte bancaire dédié à votre activité, et délivrer des factures à vos clients. Ce sont les éléments d’une comptabilité allégée qui permettent aux auto-entrepreneurs de gérer seuls, du moins s’ils sont informés de leurs obligations.

J’ai créé mon entreprise, et maintenant ?

À présent le temps va filer à vitesse grand V. Vous allez devoir tout mettre en place tout de suite, trouver de nouveaux clients, et assumer la production. Surtout, anticipez, et faites vous aider.

Écrit par SORROCHE Stéphane, expert-comptable fondateur du cabinet SORROCHE, enseignant en fiscalité et commissariat aux comptes.

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